Nous fêterons notre saint patron d’une façon particulière, puisque c’est le 400ème anniversaire de sa mort.

Voici plus de 400 ans déjà que SFS est né et pourtant il reste proche de nous. Sa vie et son message nous touchent encore. Un peu comme la vie, et le visage du Christ qui traversent les siècles. Nous savons que l’Eglise aujourd’hui lui doit beaucoup. Fils d’une famille noble de Savoie, à 11ans il part à Paris étudier au collège de Clermont tenu par les Jésuites. Il choisit également de suivre des cours de théologie. Il est marqué, en particulier par l’étude du « Cantique des Cantiques », ce poème d’amour : la relation entre Dieu et nous, qui est une amitié, une alliance d’amour, se retrouvera dans toute sa vie et ses écrits. Entre 19 et 20 ans, François passe par une crise spirituelle très douloureuse se posant la question de la prédestination : « S’il n’était pas prédestiné au salut éternel mais voué à la damnation ? » Cette épreuve marquera son chemin spirituel ; il défendra toujours à la fois l’amour infini de Dieu et la liberté de l’homme, et il prêchera toujours la confiance en Dieu et l’abandon à son Amour. C’est à Annecy que François est ordonné prêtre le 18 Déc.1593, il a 26 ans. Envoyé par son évêque il s’en va au Chablais pour ramener cette province à la Religion Catholique, il invite les « protestants » à réfléchir et à discuter. Il essaie de les convaincre que l’unité est nécessaire, comme le pinceau est nécessaire au peintre pour réaliser une peinture, « Dieu est le peintre, notre foi la peinture, les couleurs sont la parole de Dieu, Le pinceau c’est l’église. » François prêche mais les gens n’osent pas venir à l’église ; ils ont peur des autorités calvinistes. Alors il imagine d’écrire sur des feuilles ses exposés sur la foi catholique et de les afficher ou de les glisser sous les portes. C’est pour cela qu’il a été choisi « Patron des Journalistes ».

Les Visitandines, les Fils et Filles de SFS (laïcs), ainsi que les prêtres de SFS, veulent vivre selon l’esprit de SFS, en donnant une attention particulière à l’accompagnement spirituel, comme il l’enseigna par ses écrits, toujours actuels : l’Introduction à la Vie dévote, le Traité de l’Amour de Dieu. Les Papes l’ont déclaré Docteur de l’Eglise au 18 ème siècle. Du groupe des femmes laïques, quelques –unes, sans responsabilité familiale, sont parties en 1889, comme « Catéchistes missionnaires de Marie Immaculée, en Inde, puis en chine en 1890, elles sont devenues une Congrégation religieuse et aujourd’hui portent le nom de « Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée ». C’est une joie pour nous toutes de parler de ce saint qui nous aide par ses écrits à vivre notre vie missionnaire.

Docteur de l’Amour de Dieu et du prochain, il nous apparaît, aujourd’hui, comme un compagnon de route dont le message est singulièrement adapté à nos vies d’hommes et de femmes du XXIème siècle. Nous pensons que François de Sales a encore et toujours quelque chose à nous dire, une parole d’amour importante à transmettre. Son exemple nous invite à regarder notre attitude évangélique en face de notre temps. Reconnaissons que l’Eglise aujourd’hui lui doit beaucoup et pour nous SMMI, gardons sa devise : « Tout par amour et Rien par force ».