Citations de St. François de Sales – Juillet 2024
1. La raison veut que quand nous faisons des fautes nous en soyons déplaisants et marris, si faut-il néanmoins que nous nous empêchions d’en avoir une déplaisance aigre et chagrine, dépiteuse et colère. SFS/IVD (3,9)
2. Quant aux résolutions, il les faut faire après les affections et sur la fin de toute la méditation, avant la conclusion, d’autant qu’elles nous représentent des objets particuliers et familiers, elles nous mettraient en danger, si nous les faisions parmi les affections, d’entrer en distractions. SFS/IVD (2, 8)
3. Hormis les affections et résolutions, il est bon d’user de colloque, et parler tantôt à Notre-Seigneur, tantôt aux anges et aux personnes représentées aux mystères, aux Saints et voire à vous-même, à son cœur, aux pêcheurs et mêmes aux créatures insensibles, comme l’on voit que David fait en ses Psaumes, et les autres Saints en leurs méditations et oraisons. SFS/IVD (2, 8)
4. S’il vous arrive, Philothée, de n’avoir point de goût ni de consolation en la méditation, je vous conjure de ne point vous troubler, mais quelquefois, ouvrez la porte aux paroles vocales : lamentez-vous de vous-même à Notre Seigneur, confessez votre indignité, qu’il vous soit en aide, baisez son image si vous l’avez, dites-lui ces paroles de Jacob : si ne vous laisserai-je point, Seigneur, que vous ne m’ayez donné votre bénédiction…SFS/IVD (2, 9)
5. Pour les sécheresses qui arrivent à la méditation, prenez un livre en main, et lisez-le avec attention jusqu’à ce que votre esprit soit réveillé et remis en vous ; piquez quelquefois votre cœur par quelque contenance et mouvement de dévotion extérieure, vous prosternant en terre, croisant les mains sur l’estomac, embrassant un crucifix : cela s’entend si vous êtes en quelque lieu retiré. SFS/IVD (2, 9)
6. Si après tout cela, vous n’êtes point consolée, pour grande que soit votre sécheresse ne vous troublez point, mais continuez à vous tenir en une contenance dévote devant votre Dieu […] nous devons venir à la sainte Oraison purement et simplement pour rendre notre devoir et témoigner notre fidélité. SFSQ/IVD (2, 9)
7. S’il plaît à la Divine Majesté de nous parler et s’entretenir avec nous par ses saintes inspirations et consolations intérieures, ce nous sera sans doute un grand honneur et un plaisir très délicieux ; mais s’il ne lui plaît pas de nous faire cette grâce, nous laissant là sans nous parler, […] nous devons demeurer là, devant cette souveraine Bonté. SFS/IVD (2, 9)
8. Outre cette Oraison mentale entière et formée, et les autres oraisons vocales que vous devez faire une fois le jour, il y a 5 autres sortes d’oraisons plus courtes, et qui sont comme agencements et surgeons de l’autre grande Oraison, entre lesquelles, la première est celle qui se fait le matin, comme une préparation générale à toutes les œuvres de la journée. SFS/IVD (2, 10)
9. Prévoyez quelles affaires, quels commerces et quelles occasions vous pouvez rencontrer cette journée-là pour servir Dieu, et quelles tentations vous pourront survenir de l’offenser, ou par colère, ou par vanité, ou par quelque autre dérèglement ; et par une sainte résolution, préparez-vous à bien employer les moyens qui se doivent offrir à vous de servir Dieu et avancer votre dévotion. SFS/IVD (2, 10)
10. Humiliez-vous devant Dieu, reconnaissant que de vous-même, vous ne sauriez rien faire de ce que vous avez délibéré, soit pour fuir le mal, soit pour exécuter le bien. […] Mais toutes ces actions spirituelles se doivent faire brièvement et vivement, avant que l’on sorte de la chambre s’il est possible, afin que, par le moyen de cet exercice, tout ce que vous ferez le long de la journée soit arrosé de la bénédiction de Dieu ; mais je vous prie, de n’y manquer jamais. SFS/IVD (2, 10)
11. Comme devant votre dîner temporel, vous ferez le dîner spirituel par le moyen de la méditation, ainsi, avant votre souper, il vous faut faire un petit souper, au moins une collation dévote et spirituelle. SFS/IVD (2, 11)
12. Allumer le feu de votre méditation du matin en votre cœur, par une douzaine de vives aspirations, humiliations et élancements amoureux que vous ferez sur ce divin sauveur de votre âme. SFS/IVD (2, 11)
13. Gagnez donc quelques loisirs un peu devant l’heure du souper, et, prosternée devant Dieu, ramassant votre esprit auprès de Jésus-Christ crucifié, rallumez le feu de votre méditation en votre cœur. SFS/IVD (2, 11)
14. Quant à l’examen de conscience qui se doit toujours faire avant qu’aller coucher, chacun sait comme il faut le pratiquer : Premièrement, on remercie Dieu de la conservation qu’il a faite de nous en la journée passée. SFS/IVD (2, 11)
15. On examine comme on s’est comporté en toutes les heures du jour ; et pour faire cela plus aisément, on considérera où, avec qui, et en quelle occupation on a été. SFS/IVD (2, 11)
16. Si l’on trouve d’avoir fait quelque bien, on en fait action de grâces à Dieu ; si au contraire, l’on a fait quelque mal, en pensées, en paroles ou en œuvres, on en demande pardon à sa Divine Majesté, avec résolution de s’en confesser à la première occasion et de s’en amender soigneusement. SFS/IVD (2, 11)
17. Après cela, on recommande à la providence divine son corps, son âme, l’Église, les parents, les amis ; on prie Notre-Dame, le bon ange et les saints de veiller sur nous et pour nous ; et avec la bénédiction de Dieu, on va prendre le repos qu’il a voulu nous être requis. SFS/IVD (2, 11)
18. Cet exercice ici ne doit jamais être oublié non plus que celui du matin car par celui du matin, vous ouvrez les fenêtres de votre âme au Soleil de justice et par celui du soir vous les fermez aux ténèbres de l’enfer. SFS/IVD (2, 11)
19. Notre Sauveur est monté au ciel, où il vit et règne, et Il veut qu’un jour nous vivions et régnions avec lui. […] Que nos cœurs soient où est leur trésor et que nous vivions au ciel, puisque notre vie est au ciel. D’une lettre de SFS, 31 mai 1612 (XV-221, 222)
20. « Pourquoi pensez-vous à moi si souvent mon Seigneur et pour quoi pensé-je si peu à vous, où sommes-nous ô mon âme ? Notre vraie place c’est Dieu » SFS/IVD (2,11)
21. Comme les oiseaux ont des nids sur les arbres pour faire leur retraite quand ils en ont besoin, et les cerfs ont leurs buissons et leurs forts dans lesquels ils se recèlent et mettent à couvert … Ainsi nos cœurs doivent prendre et choisir quelque place chaque jour, ou sur le Mont du Calvaire ou dans les plaies du Seigneur ou en quelque autre lieu proche de lui, pour y faire leur retraite à toutes sortes d’occasions. SFS/IVD (2, 12)
22. Bienheureuse l’âme qui pourra dire en toute vérité à Notre Seigneur : Vous êtes ma maison de refuge, mon rempart assuré, mon toit contre la pluie et mon ombre contre la chaleur. SFS/IVD (2, 12)
23. Faites toujours plusieurs retraites en la solitude de votre cœur, pendant que corporellement vous êtes parmi les conversations et affaires. SFS/IVD (2, 12)
24. Retirez donc quelques fois votre esprit dedans votre cœur, où, séparée de tous les hommes, vous puissiez traiter à cœur à cœur de votre âme avec son Dieu, pour dire avec David : j’ai veillé et ai été semblable au pélican de la solitude ; j’ai été fait comme le chat-huant ou le hibou dans les masures, comme le passereau solitaire au toit. SFS/IVD (2, 12)
25. Nous pouvons exercer notre solitude à l’imitation de notre Sauveur, lequel sur le mont de Calvaire,
fut comme le pélican de la solitude, qui de son sang ravive ses poussins morts ou comme en sa Nativité dans une étable déserte, il fut comme le hibou dedans la masure, plaignant et pleurant nos fautes et péchés ou encore au jour de son Ascension où il fut comme le passereau, se retirant et volant au Ciel qui est comme le toit du monde. SFS/IVD (2, 12)
26. La chasteté est le lis des vertus, elle rend les hommes presque égaux aux Anges. » SFS/IVD (3, 12)
27. On se retire en Dieu parce qu’on aspire à lui, et on y aspire pour s’y retirer ; si bien que l’aspiration en Dieu et la retraite spirituelle s’entretiennent l »une et l’autre et de toutes deux proviennent et naissent des bonnes pensées. SFS/IVD (2, 13)
28. Aspirez bien souvent en Dieu, Philothée par des courts, mais ardents élancements de votre cœur : admirez sa beauté, invoquez son aide, jetez-vous en esprit au pied de la croix, adorez sa bonté, interrogez-le souvent de votre salut. SFS/IVD (2,13)
29. SERMON POUR LA FÊTE DE PENTECÔTE Pour obtenir le Saint Esprit, il faut remercier Dieu le Père qui l’envoie de ce qu’il l’a envoyé sur notre chef Jésus Christ, Notre Seigneur son Fils, en tant qu’homme. (1693)
30. Ceux qui sont amoureux d’un amour humain et naturel ont presque toujours leurs pensées tournées du côté de la chose aimée. SFS/IVD (2, 03)
31. Que les faibles comme des coquilles, (…) se laissent emporter tantôt par l’affliction, tantôt à la consolation. (…) mais que les grands courages demeurent fermes et immobiles à toutes sortes d’orages. SFS/IVD (2, 13)