Citations de St. François de Sales – Octobre 2024
- Il faut bien que pour l’exercice de notre humilité, nous soyons quelquefois blessés en cette bataille spirituelle ; néanmoins nous ne sommes jamais vaincus sinon lorsque nous avons perdu la vie ou le courage. SFS/IVD 1, 5
- C’est une heureuse condition pour nous en cette guerre, que nous soyons toujours vainqueurs, pourvu que nous voulions combattre. SFS/IVD 1, 5
- La confession générale nous appelle à la connaissance de nous-mêmes, nous provoque à une salutaire confusion pour notre vie passée, nous fait admirer la miséricorde de Dieu. SFS/IVD 1, 6
- Elle (la confession) apaise nos cœurs, délasse nos esprits, excite en nous de bons propos, donne sujet à notre père spirituel de nous faire des avis plus convenables à notre condition, et nous ouvre le cœur pur pour avec confiance nous bien déclarer aux confessions suivantes. SFS/IVD 1,6
- La première purgation qu’il faut faire, c’est celle du péché ; le moyen de la faire c’est le saint sacrement de Pénitence. SFS/IVD 1,6
- Il y a des pénitents qui sortent en effet du péché et n’en quittent pourtant pas l’affection : c’est-à-dire, ils proposent de ne plus pécher, mais c’est avec un certain contre cœur qu’ils ont de se priver et abstenir des malheureuses délectations du péché. SFS/IVD 1, 7
- Ô Philothée, puisque vous voulez entreprendre la vie dévote, il ne vous faut pas seulement quitter le péché, mais il faut tout à fait émonder votre cœur de toures les affections qui dépendent du péché. SFS/IVD 1, 7
- Les âmes lesquelles sorties de l’état de péché ont encore ces affections et alanguissements, ressemblent à mon avis aux filles qui ont les pâles couleurs, lesquelles ne sont pas malades, mais toutes leurs actions sont malades. SFS/IVD 1, 7
- Une haine ou rancune faible et débile nous fait avoir à contrecœur celui que nous haïssons et nous fait fuir sa compagnie. SFS/IVD 1, 8
- Il faut donc agrandir tant qu’il sera possible notre contrition et repentance, afin qu’elle s’étende jusques aux moindres appartenances du péché. SFS/IVD 1, 8
- Considérez l’être que Dieu vous a donné ; car c’est le premier être du monde visible, capable de vivre éternellement et de s’unir parfaitement à sa divine Majesté. SFS/IVD 1, 9
- O mon grand et bon Créateur, combien vous suis-je redevable, puisque vous m’êtes allé prendre dans mon rien, pour me rendre par votre miséricorde ce que je suis. SFS/IVD 1, 9
- Je veux changer de vie et suivre désormais mon Créateur, et m’honorer de la condition de l’être qu’il m’a donné. SFS/IVD 1, 9
- Remerciez Dieu (…), car sa bonté m’a tirée de rien, et sa miséricorde m’a créée. SFS/IVD 1, 9
- Dieu ne vous a pas mise en ce monde pour aucun besoin qu’il eût de vous, qui lui êtes du tout inutile, mais seulement afin d’exercer en vous sa bonté, vous donnant sa grâce et sa gloire. SFS/IVD 1, 10
- Considérez le malheur du monde qui ne pense point à cela, mais vit comme s’il croyait de n’être créé que pour bâtir des maisons, planter des arbres, assembler des richesses et faire des badineries. SFS/IVD I, 10
- Je vous supplie, ô Dieu, d’avoir agréables mes souhaits et mes vœux. SFS/IVD 1, 10
- Considérez les grâces corporelles que Dieu vous a données : quel corps, quelles commodités de l’entretenir, quelle santé, quelles consolations loisibles pour lui, quels amis, quelles assistances. SFS/IVD 1, 11
- Considérez les grâces spirituelles : (…) vous êtes des enfants de l’Église ; Dieu vous a enseigné sa connaissance dès votre jeunesse. SFS/IVD 1, 11
- Employez soigneusement les moyens qui sont en église pour vous sauver et aimer Dieu. » SFS/IVD 1, 11
- Pour effacer les péchés passés ; je m’en accuserai courageusement, et je n’en laisserai pas un que je ne pousse dehors. SFS/IVD 1, 12
- Commencez toutes sortes d’oraisons soit mentale, soit vocale, par la présence de Dieu, et tenez cette règle sans exception, et vous verrez dans peu de temps combien elle vous sera profitable SFS/IVD II,1
- Le soleil ne regarde pas moins une rose avec mille millions d’autres fleurs, que s’il ne regardait qu’elle seule. Et Dieu ne répand pas moins son amour sur une âme, encore qu’il en aime une infinité d’autres, que s’il n’aimait que celle-là seule… SFS/TAD L10, ch 14
- Le vrai moyen d’atteindre à l’amour de Dieu, c’est la considération de ses bienfaits, plus nous les connaîtrons, plus nous les aimerons ; et comme les bénéfices particuliers émeuvent plus puissamment que les communs, aussi doivent-ils être considérés plus attentivement. SFS/IVD III,5
- Considérez qu’il n’y a que tant d’ans que vous n’étiez point au monde, et que votre être était un vrai rien. Où étions-nous, ô mon âme, en ce temps-là ? Le monde avait déjà tant duré, et de nous, il n’en était nulle nouvelle. Dieu vous a fait éclore de ce rien, pour vous rendre ce que vous êtes, sans qu’il eût besoin de vous, mais par sa seule bonté. SFS/ IVD I, 9
- Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi commande-t-il aux chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Eglise, qu’ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et vacation. SFS/IVD I, 3
- L’amour n’est autre chose […] sinon le mouvement et écoulement du cœur, qui se fait envers le bien par le moyen de la complaisance que l’on a en icelui ; de sorte que la complaisance est le grand motif de l’amour, comme l’amour est le grand mouvement de la complaisance. SFS/TAD L 5, ch. 1
- Quand nous avons rendu notre entendement fort attentif à la grandeur des biens qui sont en ce divin objet, il est impossible que notre volonté ne soit touchée de complaisance en ce bien, et lors nous usons de notre liberté et de l’autorité que nous avons sur nous-mêmes, provoquant notre propre cœur à répliquer et renforcer sa première com plaisance par des actes d’approbation et réjouissance. SFS/TAD ,L 5, ch 1
- Il est Dieu de notre cœur par cette complaisance, d’autant que par icelle notre cœur l’embrasse et le rend sien ; il est notre héritage, d’autant que par cet acte nous jouissons des biens qui sont en Dieu, et comme d’un héritage nous en tirons toute sorte de plaisir et de contentement. SFS/TAD L 5, ch 1
- L’amour que le grand apôtre saint Paul portait à la vie, mort et passion de Notre Seigneur fut si grand, qu’il tira la vie même, la mort et la passion de ce divin Sauveur dans le cœur de son amoureux serviteur, duquel la volonté en était remplie par dilection, sa mémoire par méditation et son entendement par contemplation. SFS/TAD L 5, ch 1
- La dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ains elle perfectionne tout, et lorsqu’elle se rend contraire à la légitime vacation de quelqu’un, elle est sans doute fausse. SFS/IVD I, 3