Citations de St. François de Sales – septembre 2024
- Le scorpion qui nous a piqués est vénéneux en son piquant, mais étant réduit en huile c’est un grand médicament contre sa propre piqûre : le péché est honteux que quand nous le faisons, mais en étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. SFS/IVD (1, 19)
- Si nous sommes bien humbles, Philothée, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l’accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d’allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente. SFS/IVD (1, 19)
- Quand vous serez arrivée devant votre Père spirituel, imaginez-vous d’être en la montagne de Calvaire sous les pieds de Jésus-Christ crucifié, duquel le sang précieux distille de toutes parts pour vous laver de vos iniquités. SFS/IVD (1, 19)
- Ouvrez bien votre cœur pour faire sortir les péchés par la confession : car à mesure qu’ils en sortiront, le précieux mérite de la passion divine y entrera pour le remplir de bénédiction. SFS/IVD (1, 19)
- Écoutez l’avertissement et les ordonnances du serviteur de Dieu, et dites en votre cœur : Parlez, Seigneur, car votre servante (ou serviteur) vous écoute. Oui, c’est Dieu, Philothée, que vous écoutez, puisqu’il a dit à ses vicaires : Qui vous écoute, m’écoute. SFS/IVD (1, 19)
- Prenez, par après (la confession) en main la protestation suivante […]. Je soussignée, constituée et établie en la présence de Dieu éternel et de toute la cour céleste, ayant considéré l’immense miséricorde de sa divine bonté envers moi, très indigne et chétive créature. SFS/IVD (1, 19-20)
- « Retournant devant le trône de l’infinie miséricorde de ce même Dieu éternel, après avoir détesté de tout mon cœur et de toutes mes forces les iniquités de ma vie passée, je demande et requiers humblement grâce, pardon et merci. » SFS/IVD (1, 20)
- Comme il vous a plu me donner l’inspiration et volonté de le faire, donnez-moi aussi la force et la grâce requise pour le parfaire. SFS/IVD (1, 20)
- À mesure que le jour se fait, nous voyons plus clairement dans le miroir les taches et souillures de notre visage : ainsi, à mesure que la lumière intérieure du Saint-Esprit éclaire nos consciences, nous voyons plus distinctement et plus clairement les péchés, inclinations et imperfections qui peuvent empêcher d’atteindre à la vraie dévotion. SFS/IVD (1, 22)
- Nous ne pouvons jamais être tout à fait purs des péchés véniels, au moins pour persister longtemps en cette pureté ; mais nous pouvons bien n’avoir aucune affection aux péchés véniels. SFS/IVD (1, 22)
- Il ne faut point nourrir volontairement la volonté de continuer et persévérer en aucune sorte de péché véniel ; car aussi serait-ce une lâcheté trop grande de vouloir, tout à notre escient, garder en notre conscience une chose si déplaisante à Dieu comme est la volonté de lui déplaire. SFS/IVD (1, 22)
- Le péché véniel pour petit qu’il soit, déplaît à Dieu, bien qu’il ne lui déplaise pas tant, que pour celui-ci il nous veuille damner ou perdre. SFS/IVD (1, 22)
- La volonté et l’affection que l’on a au péché véniel n’est autre chose qu’une résolution de vouloir déplaire à sa divine Majesté. SFS/IVD (1, 22)
- Les affections au péché véniel » sont directement contraires à la dévotion, comme les affections au péché mortel le sont à la charité : elles alanguissent les forces de l’esprit, empêchent les consolations divines, ouvrent la porte aux tentations. SFS/IVD (1, 22)
- Le cœur de l’homme se chargeant de ces affections inutiles, superflues et dangereuses, ne peut sans doute promptement, aisément et facilement courir après son Dieu. SFS/IVD (1, 23)
- Il n’y a pas de si bon naturel qui ne puisse être rendu mauvais par les habitudes vicieuses ; il n’y a point aussi de naturel si revêche qui, par la grâce de Dieu premièrement, puis par l’industrie et diligence, ne puisse être dompté et surmonté. SFS/IVD (1, 24)
- L’oraison mettant notre entendement en la clarté et lumière divine, et exposant notre volonté à la chaleur de l’amour céleste, il n’y a rien qui purge tant notre entendement de ses ignorances et notre volonté de ses affections dépravées. SFS/IVD (2, 1)
- Il n’y a rien qui purge tant notre entendement de ses ignorances et notre volonté de ses affections dépravées : c’est l’eau de bénédiction qui, par son arrosement, fait reverdir et fleurir les plantes de nos bons désirs, lave nos âmes de leurs imperfections et désaltère nos cœurs de nos passions. SFS/IVD (2, 1)
- Mais surtout je vous conseille la (oraison) mentale et cordiale, et particulièrement celle qui se fait autour de la vie et passion de Notre-Seigneur : en le regardant souvent par la méditation, toute votre âme se remplira de lui ; vous apprendrez ses contenances, et formerez vos actions au modèle des siennes. SFS/IVD (2, 1)
- Notre Seigneur, nous dit st François de Sales : « …est la lumière du monde, c’est donc en lui, par lui et pour lui que nous devons être éclairés et illuminés ; c’est l’arbre de désir à l’ombre duquel nous devons rafraîchir ; c’est la vive fontaine de Jacob pour le lavement de toutes nos souillures … SFS/IVD (2- 1)
- Confiez-vous en Dieu avec le respect d’une fille envers son père, respectez-le avec la confiance d’un fils avec sa mère : bref, cette amitié doit être forte et douce, toute sainte, toute sacrée, toute divine et toute spirituelle. SFS/IVD (1, 4)
- L’âme qui aspire à l’honneur d’être épouse du Fils de Dieu, se doit dépouiller du vieil homme et se revêtir du nouveau quittant le péché ; puis rogner et raser toutes sortes d’empêchements qui détournent de l’amour de Dieu. SFS/IVD (1, 5)
- C’est le commencement de notre santé que d’être purgé de nos humeurs peccantes. SFS/IVD (1, 5)
- La purgation et guérison ordinaire, soit des corps soit des esprits, ne se fait que petit à petit, par progrès, d’avancement en avancement, avec peine et loisir. SFS/IVD (1,5)
- L’âme qui monte du péché à la dévotion est comparée à l’aube, laquelle s’élevant ne chasse pas les ténèbres en un instant, mais petit à petit. SFS/IVD (1, 5)
- L’exercice de la purgation de l’âme ne se peut ni doit finir qu’avec notre vie: ne nous troublons donc point de nos imperfections, car notre perfection consiste à les combattre, et nous ne saurions les combattre sans les voir, ni les vaincre sans les rencontrer. SFS/IVD (1, 5)
- Notre victoire ne gît pas à ne les (les imperfections) sentir point, mais à ne point leur consentir ; mais ce n’est pas leur consentir que d’en être incommodé. SFS/IVD (1, 5)
- Considérez les grâces corporelles que Dieu vous a données : quel corps, quelles commodités de l’entretenir, quelle santé, quelles consolations loisibles pour lui, quels amis, quelles assistances. SFS/IVD (1, 11)
- Considérez les grâces spirituelles : (…) vous êtes des enfants de l’Église ; Dieu vous a enseigné sa connaissance dès votre jeunesse. SFS/IVD (1, 11)
- Employez soigneusement les moyens qui sont en église pour vous sauver et aimer Dieu. SFS/IVD (1, 11)
- Pour effacer les péchés passés ; je m’en accuserai courageusement, et je n’en laisserai pas un que je ne pousse dehors. SFS/IVD (1, 12)